Abidjan, le 24 janvier 2024 – Les ivoiriens et les férus du ballon rond ont vécu, ce mercredi 24 janvier, une journée de ouf. En début de soirée, l'équipe nationale de football de la Côte d'Ivoire, Les Eléphants, ont été qualifiés pour le tour suivant grâce à la victoire de la sélection marocaine, Les Lions de l'Atlas, sur l'équipe zambienne par la petite marque, 1 à 0. Avant cet évènement, qui a été célébré avec faste dans les rues d'Abidjan, l'opinion publique a été informée du limogeage de Jean Louis GASSET, le sélectionneur ivoirien.
Qui l'eut cru !!! Après la débâcle de l'équipe ivoirienne face à la Guinée Bissau, 0-4, presque tout le monde se disait que la Côte d'Ivoire était éliminée de cette CAN 2023. Et comme il fallait s'y attendre, nous avons assisté à l'éternel calcul, en comptant sur des éventuels faux pas d'autres équipes se trouvant dans la même situation que les Eléphants footballeurs. D'abord les yeux ont été tournés, la veille, le 23 janvier, vers le stade de la Paix de Bouaké où les gambiens étaient opposés aux camerounais. Tous espéraient une défaite des « beaux » synonyme de leur élimination et une qualification des ivoiriens. Hélas les choses se sont passées autrement : les camerounais sont sortis vainqueurs de la Gambie, 3-2. Après ce fut le tour du stade Laurent Pokou se San Pedro, où là aussi le résultat ne fut pas à la hauteur des espérances des supporters ivoiriens. Le Mali et la Namibie ayant fait match nul. Et c'est le Maroc, toujours au Stade Laurent Pokou de San Pedro, qui entendit les cris de supplication ivoiriens. Par la petite marge, 1 à 0, les marocains sont venus à bout des Zambiens. Cette victoire ouvre de ce fait les portes des 1\8 de finale aux éléphants de Côte d'Ivoire, en tant que faisant partie des meilleurs 3è. Comme si cette bonne nouvelle ne suffisait pas, du moins pour les supporters de l'équipe ivoirienne, un communiqué signé du comité exécutif de la Fédération Ivoirienne de Football (FIF) annonçait, dans la journée, le limogeage de Jean Louis GASSET, le Coach des éléphants. Il faut dire que cette nouvelle n'a pas du tout surpris le monde sportif. On pourrait même dire que c'est le contraire qui aurait été le souci, tellement sa tête était réclamée, par les supporters, après la lourde défaite face aux équato-guinéens, 0-4. Pour ces supporters ivoiriens, celui-ci n'était pas apte à diriger leur équipe. D'ailleurs son geste de défaite, après le 1er but équato-guinéen, alors que le match n'était pas totalement entamé, ne leur a pas du tout plu.
Il a été remplacé, à la sauvette, par Emerse FAE, qui a été son adjoint. Celui-ci sera aidé par deux autres nationaux (Alain Gouaméné et Guy Demel) qui étaient aussi du staff technique de Jean Louis Gasset.
Maintenant que l'équipe ivoirienne est ressuscitée d'entre les morts, c'est le terme utilisé par les supporters, il est important que chacun se remette véritablement en cause et fasse profil bas, fasse une bonne analyse de la situation et se remette véritablement au travail pour faire plaisir à tout ce peuple et aux autorités qui n'ont pas lésinés sur les moyens pour leur donner de travailler dans de très bonnes conditions. C'est vrai qu'on ne demandera pas les étoiles à cette nouvelle équipe d'encadreurs, mais il serait important qu'ils sachent que le pays attend beaucoup d'eux.
Qu'ils prennent le temps de remonter le moral de la troupe, en trouvant les mots justes, et qu'ils remettent rapidement sur pied le commando qui sera apte à opposer un bon duel aux sénégalais, leur prochain adversaire. D'ailleurs, on peut dire sans se tromper que le nouvel entraîneur a pris conscience de la situation ; lui qui, après la qualification in extremis de son équipe a eu ces mots : « Ça a été toujours difficile. Aujourd'hui, on va dire que la journée se termine bien. C'est une très bonne chose. On est passé grâce aux autres, pas parce qu'on a été bons. Il faut donc rester humble. Il faut avoir une joie mesurée et il faut se servir de cette qualification comme un soulagement. Je pense qu'on a moins de poids sur les épaules car l'attente nous faisait vraiment mal et maintenant on est libérés. Mais il faut vite qu'on se concentre sur le match contre le Sénégal parce que c'est une bonne équipe et parce qu'on doit au peuple une revanche, on doit au peuple un pardon, des excuses et on doit leur montrer que ce qui s'est passé contre la Guinée équatoriale était un accident et qu'on a vraiment à cœur de donner beaucoup de joie au pays et de leur donner ce qu'ils méritent. »
Quoi qu'il en soit, que les éléphants sachent que le peuple sera encore là, le 29 janvier prochain au Stade Charles Konan Banny de Yamoussoukro, pour les soutenir jusqu'à la victoire. Tout ce que ce peuple attend, c'est qu'ils se battent et qu'ils mettent toutes leurs énergies dans la bataille pour faire honneur au drapeau et au maillot national.
En attendant, ces supporters savourent comme il se doit ce repêchage, in extrémis, et se remettent à rêver d'un futur radieux dans cette compétition.
JGM
