Abidjan, le 04 février 2024 - Les Eléphants footballeurs de Côte d'Ivoire se sont qualifiés pour les demi-finales de la 34ème Coupe d'Afrique des Nations, CAN, en battant les aigles du Mali par le score de 2 buts à 1.
Un élément a été déterminant au cours de cette rencontre : L'apport inestimable du public qui a poussé les onze joueurs jusqu'à la victoire.
Le déclic de cet apport est venu du match des 1/8ème de finale contre les lions du Sénégal. Ce jour-là, comme le dit bien l'artiste zouglou SIRO, les groupes d'animation du Sénégal ont dame le pion à leurs homologues ivoiriens. Ceux-ci étaient venus avec un arsenal digne d'une animation de concert géant. Partout, dans le stade, on n'entendait que les sénégalais. Le comité d'animation des éléphants, habituellement très en verve, s'est retrouvé submergé. C'est vrai d'autres paramètres, comme leur petit nombre ce jour-là, y était pour beaucoup mais le constat était là : les sénégalais étaient plus présents dans les tribunes que les ivoiriens. Ajouté à la froideur et à l'attention des supporteurs ivoiriens, les choses étaient claires, il fallait prendre les taureaux par les cornes, sauver le navire ivoire et ne pas laisser les joueurs seuls à leur sort.
A l'initiative de SIRO et de son compère YODE, un appel fut lancé à l'endroits des groupes d'animation ivoiriens, Dieu seul sait combien ils sont nombreux, repartis sur le territoire ivoirien. Il fallait d'urgence venir à la rescousse du Comité National de Soutien aux Éléphants, CNSE, et reprendre la main de l'animation et du soutien du public. Avec l'aide de personnes de bonnes volontés, plusieurs dizaines de personnes furent coptées et convoyées sur Bouaké, au Stade de la Paix, où avait lieu le match, après des temps de formation, pour bien mener et réussir la mission. Le constat est là, implacable, ce match des 1/8ème de finale s'est aussi gagné dans les tribunes.
Sous l'instigation de ces groupes, qui étaient positionnés dans plusieurs coins du stade, les nombreux supporters ont pu pousser leur équipe à la victoire. Qui ne se rappelle pas de l'exécution de l'hymne nationale ivoirienne, l'Abidjanaise, exécutée dans les tribunes lors des prolongations. Une façon de dire que les matchs se gagnent, c'est vrai, sur le rectangle vert, mais il se gagne aussi dans les tribunes. L'ambiance dans les tribunes peut être un grand motivateur pour les joueurs et les aider à transcender.
Et c'est vrai, ce qui a été vécu à Bouaké doit être renouvelé au Stade Alassane Ouattara d'Ebimpé, le mercredi 7 prochain, lors de la demi-finale entre la CI et la RDC.
Le monde entier l'a reconnu, cette édition de la CAN est une réussite. Elle est aussi celle où toutes les règles établies ne fonctionnent pas comme elles se devraient. Il est important que chacun y mette du sien pour pousser nos pachydermes jusqu'à la victoire finale.
Bravo à YODE et SIRO pour cette initiative ;
Bravo aux woyos, ces groupes d'animation, qui ont saisi la perche tendue par ces deux personnes citées plus haut et qui ont parfaitement joué leurs partitions ;
Bravo au public qui est venu très nombreux soutenir leurs équipes, particulièrement aux supporters ivoiriens ;
Bravo à toutes ces personnes, morales et physiques, qui ont permis que cet acte se réalise.
Ce n'est pas encore fini. Aidons, créons les conditions pour que tout se passe bien pendant les 2 prochaines marches.
Seul on va vite, mais ensemble on va très loin.
Dieu nous garde.
JGM
