Abidjan, le 14 mars 2024 - Il s'est tenu du 12 au 14 mars dernier, à Abidjan, un atelier régional sur le renforcement du suivi et de l'application des mesures légales adoptées pour protéger l'allaitement maternel en Afrique de l'ouest et du centre. Une rencontre à l'initiative du Fonds des Nations Unies pour l'Enfance, UNICEF, de l'Organisation Mondiale de la Santé, OMS, de la Fondation Helen Keller International et avec la collaboration de l'Organisation Ouest africaine de la Santé, OOAS . La cérémonie d'ouverture, c'était le 12 mars en présence du ministre de la santé et du représentant du Vice-Président de la République.
Pour Pierre DIMBA, l'occasion était belle pour renouveler l'engagement de l'Etat Ivoirien en faveur de la promotion de l'utilisation préférentielle de l'allaitement maternel. La sécurité nutritionnelle des populations vivants sur le territoire ivoirien est nécessairement une préoccupation pour le gouvernement, encore plus pour les enfants de moins de 5 ans, qui sont très vulnérables. Il travaille donc, ce gouvernement, a dit l'orateur, à donner un bon et nouveau départ aux nourrissons. La Côte d'Ivoire, en adoptant le code de commercialisation des substituts du lait maternel, a mis en place un cadre législatif et un dispositif de suivi institutionnel multi sectoriel. Tout cela a eu pour corolaire le choix des officines pharmaceutiques pour la distribution exclusive et la commercialisation des substituts du lait maternel exclusifs afin de garantir la bonne utilisation et aussi de protéger les enfants.
Pour le Président du conseil régional de l'Agneby Tiassa, l'engagement du gouvernement ivoirien de porter le taux d'allaitement exclusif de 34 à 72% d'ici 2025 est une réalité. Ce plan, selon le ministre de la santé, de l'hygiène publique et de la couverture maladie universelle, induit la mise en place d'un dispositif réglementaire pour l'attribution du label de structures sanitaires « Amies des bébés » à celles qui remplissent le cahier des charges.
Gilles FAGNINOU, Directeur régional Afrique de l'ouest et du centre de l'UNICEF, a réitéré ses félicitations et ses encouragements au pays hôte, la Côte d'Ivoire, qui a accepté de recevoir les 14 pays présents à cet atelier et pour son engagement à promouvoir ce type d'allaitement. "Cet engagement et les résultats concrets, sur le terrain, ont motivé les organisateurs à organiser l'atelier qui nous réunit ce jour à Abidjan, qui avait déjà accueilli avec succès, en 2019, le lancement de la campagne, plus fort avec le lait maternel uniquement. Comme je l'ai dit lors de ma visite à l'hôpital de Vridi, le lait maternel est unique, c'est le premier et meilleur aliment pour le nourrisson. le lait maternel est le premier vaccin, il rend l'enfant plus fort. il est aussi amour et réconfort" a t-il révélé. et d'ajouter, "l'allaitement maternel présente un ensemble de bienfaits pour la santé de la mère, allant de la protection contre certaines maladies au soutien de leur santé physique et mentale globale. Cet atelier nous rappelle, celui qui vient de prendre la tête de l'institution chargée de la défense du droit de l'enfant en Afrique de l'ouest et du centre, surtout l'enfant vulnérable, le besoin de continuer à encourager, soutenir et protéger l'allaitement - ce cadeau de la nature."
Quant au Directeur Régional de l'Organisation Ouest africaine de la Santé, Dr Aïssi Melchior Athanase Joël CODJOVI, il a, dans son intervention, fait l'apologie du lait maternel qui est selon lui, « le premier et meilleur aliment pour le nourrisson » . Il est donc important de soutenir et de protéger ce type d'allaitement, a t-il ajouté. Il n'a pas manqué de faire un plaidoyer pour que le temps de congés maternels de la mère soit prolongé à 8 mois, au lieu de 14 semaines en vigueur actuellement. Ce temps, selon cet éminent professionnel de la santé, permettra à la mère de plus s'assurer de la bonne santé de l'enfant et lui donner de grandir correctement.
JGM
